Chers toutes et tous,

Après des semaines de vacances méritées, votre chargé de communication est de retour la tête pleine de pensées tirées de ses lectures philosophiques et des actualités récentes. À une époque où la naïveté délétère envahit les espaces par la désinformation, notemment l’espace médiatique, c’est la rumeur qui fédère. Colporter et entretenir l’intox confère une importance et un pouvoir, même si éphémère, à celui qui la diffuse.

Le langage n’est pas qu'un simple outil de communication, c’est un vecteur de pensée. Lorsque les mots sont vidés de leur sens ou utilisés pour altérer la perception collective – souvent par des exagérations ou par des formules destinées à provoquer la sidération – les idées nuancées disparaissent. L’espace de débat se réduit, les échanges contradictoires ne coexistent plus.

Toute voix discordante est réduite au silence.

Le silence naît souvent de la peur ou de l'impuissance. Ces sentiments poussent à refuser le  changement, même lorsqu'il est bénéfique. C'est le rouage classique d'une mécanique qu'il est plus  confortable d’adopter que de questionner. Pour que la machine continue, on fabrique des vérités alternatives, une réalité "revisitée". Falsifiée, cette normalité de façade a flouté les repères, on ne distingue plus le vrai du faux. Les individus, dont les références sont brouillées, acceptent, piégés dans une logique qui ne leur permet plus de penser autrement, encore moins d’agir.

Ceux qui résistent refusent de perdre leur humanité. Ils veulent garder leur discernement et penser librement. Résister devient alors non seulement nécessaire pour eux mais surtout vital. Résister n’est pas un acte de rébellion, mais un acte de lucidité.

Car lorsque la désinformation devient banale, elle fait accepter l'absurde et les injustices, petites et grandes.

Vous l’aurez compris, cette métaphore sur les dérives collectives invite chacun, en cette rentrée, à occuper pleinement sa place, à faire entendre sa voix avec justesse, et à défendre ses droits et sa liberté.

A bientôt avec de nouvelles informations,

Pour l’APPR, Le chargé de communication